Rêveries parisiennes

Rêveries parisiennes
Une atmosphère très parisienne, près du musée du Louvre

vendredi 21 janvier 2011

Entrée de métro florissante


Au fonds, la place de la République

Vendredi 21 janvier 2011
(Métro Temple – Rue Vieille du Temple)

Certaines émotions résument mieux que d’autres le romantisme exprimé par cette source d’émotions perpétuelle, à savoir Paris.
Par un jour d’hiver, en plein janvier, que ranime un fulgurant rayon de soleil en début d’après-midi : l’entrée du métro Temple bourgeonne d’élégance, comme un jardin devenu fiévreux au printemps, avec ses tiges, balustrades, cartouches (verts) et globes (orangés) caractéristiques de l’Art Nouveau. L’enseigne ovale où est inscrit le si joli mot «métropolitain» éclate d’un jaune vif. Calligraphie, effectivement, nerveuse, raffinée et somme toute très florale.
A l’arrière plan, en partie marquée par des touffes de branches, une statue en bronze domine la place de la République. Elle brandit, de sa main droite, un rameau d’olivier. Voilà un geste qui évoque l’annonce d’un triomphe. La victoire, en somme, d’un jour de printemps anticipé sur le trop rude hiver.

Y. Le H.

dimanche 16 janvier 2011

Une fontaine et une église monumentales

Vendredi 14 janvier 2011Place Saint Sulpice
Tout en arrondis, faite de circonvolutions et de tourbillons, la place Saint-Sulpice. Elle est rythmée par le froissement léger de cascades frôlant la crinière de quatre lions, sur le point de rugir, qui veillent en parallèle avec quatre dignitaires de l’Eglise logés dans de spacieuses niches, plus haut.
La Fontaine des Quatre Evêques : tel est son nom. Bossuet, Fénélon, Massilon, Fléchier : ils représentent tout à tour Nîmes, Clermont, Cambray et Meaux. Impassibles, la main posée sur un livre, plongés dans leurs pensées, ils portent des robes dont les plis semblent aller de pair avec les froissements de l’eau jaillissant, plutôt bruyamment, à leurs pieds.

Par son style baroque, ladite fontaine ressemble beaucoup à celle des Innocents, qui se dresse sur l’autre rive de la Seine, à Châtelet, elle aussi dégoulinante d’histoire et pleine de romantisme.

Mais s’il est une église unique à Paris, par son caractère imposant et son style, c’est bien celle de Saint Sulpice.


Au bas d’une colonne, près des grandes orgues (20 m. de hauteur), une affiche résume ce que les visiteurs et fidèles sont enclins à ressentir: «Vous venez de visiter cette belle et majestueuse église construite sous Louis XIV.» En fait, la construction de Saint-Sulpice, dont Anne d’Autriche, régente, posa la première pierre, s’étala sur près d’un siècle et cet ambitieux projet architectural connut bien des avatars. La façade, allongée, constituée de deux portiques superposée, trahit une influence carrément romaine, entrecoupée de pilastres doriques et corinthiens.

Tourne manège…

Mercredi 12 janvier 2011
(Hôtel de Ville, rue de Rivoli)

Pour enchanter petits et grands...
La ville acquiert une personnalité, génère des élans de sympathie non pas seulement à grand renfort de belles constructions, d’édifices flatteurs pour les yeux, mais aussi au gré de petits détails. Et c’est précisément le chic qu’a Paris d’offrir, près ou loin des grands centres touristiques, des petits bouts de charme, des espaces de rêves, qui nous réconcilie avec une certaine âme d’enfant.

Après les terribles coup de semonce de l’hiver, au moment des prétendues fêtes de fin d’année, voici une sensation, certainement furtive, de légèreté et de liberté retrouvées. Le fonds de l’air se fait plus tiède, les jours, l’un après l’autres, conquièrent quelques secondes supplémentaires arrachées à la nuit, et il s’est même trouvé un arbre, dans un square du 15ème, près de l’hôpital Pompidou, pour se couvrir de fleurs d’un rose translucide.

Entre hiver et printemps : le manège dont petits chevaux et carrosses en bois décrivent des élipses sur le parvis de l’hôtel de ville. Très bien entretenu, il paraît tout droit sorti d’un conte de fées, avec ses guirlandes d’ampoules épousant ses contours en arabesque. S’approchant, on aperçoit même, au côté des chevaux, des girafes striées de jaune et de marron. Plutôt baroque, ce manège coiffé d’un chapeau orné de pétale noir sur fond blanc se prolonge par une sorte de clocheton comportant, à son faite, une boule rouge comme le nez d’un clown.


Peu d’enfants, hélas, ont fait des chevaux et zèbres leur monture ; ce qui obtient du succès, c’est la patinoire au pied de l’hôtel de ville aménagée pendant quelques semaines. Gosses et adolescents tournent, eux aussi, tels des manèges…

Y. Le H.